Un chef de camp de ski pour jeunes reconnaît avoir enfreint les Statuts en matière d'éthique en se livrant à des actes de harcèlement sexuel. Dans le cadre d'une solution à l'amiable, il accepte un avertissement et s'engage à poursuivre une thérapie.
En janvier 2023, le Service de signalement des manquements à l'éthique et des abus dans le sport suisse a reçu un signalement faisant état de diverses allégations de harcèlement sexuel de la part d'un chef de camp. Dans le cadre de l'enquête préliminaire engagée, différents indices et indications ont été examinés. Selon la victime, le harcèlement consistait en des contraintes physiques et des attouchements. En outre, le soupçon que des incidents similaires s'étaient déjà produits lors de camps de sports d'hiver précédents a été confirmé. Swiss Sport Integrity a alors ouvert une procédure d'enquête.
Dans une prise de position, l'accusé est passé aux aveux et a confirmé son comportement, à savoir qu'il a harcelé verbalement de jeunes monitrices lors d'une sortie en état d'ébriété et qu'il les a parfois touchées de manière inappropriée. Dans sa prise de position, le chef de camp dénoncé a en outre expliqué qu'il suivait déjà une thérapie et qu'il se penchait activement sur son comportement, notamment sur la thématique proximité/distance ainsi que sur les effets d'une consommation excessive d'alcool, et qu'il était intéressé par une solution à l'amiable.
Le Tribunal du sport suisse a accepté la demande de Swiss Sport Integrity de suspendre la procédure afin de trouver une solution à l'amiable pour régler l'affaire. Dans l'accord pour la résolution à l'amiable, le chef de camp dénoncé reconnaît qu'il a porté atteinte à l'intégrité sexuelle d'une monitrice et qu'il a ainsi enfreint l'art. 2.1.4 des Statuts en matière d'éthique. Le chef de camp accepte un avertissement et s'engage à poursuivre sa thérapie qui se montre prometteuse ainsi qu’à rédiger un rapport pour Swiss Sport Integrity expliquant le déroulement de sa thérapie. Il s'est en outre engagé à prendre en charge les frais d'enquête à hauteur de 750 francs ainsi qu'à verser à Swiss Sport Integrity une indemnité de partie de 250 francs.