Le cycliste suisse Raphaël Addy a été condamné à une suspension de quatre ans et à une amende pour avoir refusé de se soumettre à un contrôle antidopage.
Le cycliste Raphaël Addy a refusé de se soumettre à un contrôle antidopage en septembre 2021, bien qu'il ait été dûment informé par le contrôleur antidopage des risques et des conséquences d'un tel refus. Conformément à l'article 2.3 du Statut concernant le dopage de Swiss Olympic (le Statut), son comportement constituait une potentielle violation des règles. Swiss Sport Integrity (anciennement Antidoping Suisse) a ainsi informé le cycliste qu'il était suspendu à titre provisoire.
Dans le cadre de la procédure disciplinaire, il a été établi que le cycliste était soumis au Statut et qu'une sanction était donc applicable. La Chambre disciplinaire du sport suisse (CD) a condamné le cycliste à une suspension de 24 mois. La peine standard de quatre ans a été réduite à deux ans conformément à l'art. 10.3.1 du Statut car la CD a considéré que le sportif était un « sportif de niveau récréatif ».
L’athlète ainsi que Swiss Sport Integrity ont fait appel de la peine auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Le TAS a donné raison à Swiss Sport Integrity sur tous les points, notamment en ce qui concerne la contestation de la qualification de « sportif de niveau récréatif », et a porté la durée de la suspension à quatre ans. La suspension prend effet à partir du 29 septembre 2021, date de début de la suspension provisoire, et s'applique, dans le monde entier, à tous les sports et à toutes les fonctions sportives. Le condamné doit payer les frais de la procédure devant la CD d'un montant total de 2'700 francs, et en outre prendre en charge les frais de procédure devant le TAS, dont le montant n'est pas encore déterminé, ainsi qu'une indemnité de 3'000 francs à Swiss Sport Integrity.
Swiss Sport Integrity rappelle à tous les sportifs que les contrôles antidopage peuvent être effectués à tout moment et en tout lieu. Lorsqu'ils sont convoqués pour un contrôle antidopage, les sportifs sont tenus de se soumettre à ce contrôle. Refuser le prélèvement d'un échantillon, s'y soustraire ou le manipuler constitue une infraction aux règles antidopage selon les articles 2.3 et 2.5 du Statut et peut être sanctionné par une suspension.